Les Utopies Concretes - Articles et expériences




ÉCOOCIVISME

Utopie réalisable - 7


Notes de lecture d’après le texte de YONA FRIEDMAN - UTOPIES RÉALISABLES - Chap. VII

lundi 1er mars 2004, par ecoo


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L’individu est important, unique et irremplaçable
 nos sociétés rendent remplaçable n’importe quel individu.
L’importance dépend des valeurs personnelles, de l’importance que quelqu’un attribue à l’importance que les autres lui attribuent.

VII - L’IMPORTANCE DE L’IMPORTANCE

Nous recherchons la compétition pour avoir une importance toujours croissante.
 nous tirons un plaisir inné de la lutte pour l’obtenir.

L’individu est important, unique et irremplaçable
 nos sociétés rendent remplaçable n’importe quel individu.

L’importance de l’individu vient de son propre jugement personnel
 ce jugement ne dépend d’aucune compétition
 ce jugement peut être en contradiction avec le jugement des autres.

L’importance est donc fondée sur le jugement des autres
 elle est conditionnée par certaines règles "tacites".

Afin d’être "jugé important", l’individu doit
 soit se soumettre à ces règles
 soit s’efforcer d’établir d’autres règles.

Toute société tend vers une stabilité par la durabilité de ses "règles".
 certaines règles, même fantaisistes, peuvent être appliquées, sans mener au conflit.

Une société à la fois stable et flexible est imaginable et, peut-être, réalisable.

1. La chose inacceptable : ne pas être important

J’ai rencontré des gens très intelligents et tous se trouvaient très importants.
Moi-même, je me prends pour quelqu’un d’important, sans que les autres en soient pour autant convaincus.

Regardons les utopies à travers les yeux d’un Martien
 il ne se considère pas comme important.
 il comprendra les utopies comme des tentatives imaginées par certaines personnes pour rétablir leur propre importance par rapport aux autres.

Autre aspect de l’importance pour l’organisation sociale.

Un solitaire ne peut pas s’attribuer d’importance par rapport aux autres
 il mourra fou, en cherchant à se construire une importance fictive par rapport aux autres.
 seuls les autres peuvent apporter l’importance à quelqu’un
 tout individu dont l’importance n’est pas reconnue fera tout son possible pour s’en inventer une.

Le sentiment d’importance que l’humanité s’assigne par rapport aux autres êtres vivants, est un autre exemple de ce phénomène.

Pour institutionnaliser leur propre importance, les groupes dirigeants refusent d’attribuer une importance à certains individus ou à certains groupes.

L’importance de chacun est automatiquement assurée à tous, dans une organisation non paternaliste.
 
Nous avons vu que la « rareté fictive » est produite par un goulot de contrôle unique, tout-puissant.

Mais chacun de nous peut attribuer ou refuser d’attribuer de l’importance à celui qui le méprise. Tout goulot peut être évité car il est réversible.
 La reconnaissance de l’importance ne peut être imposée par quelqu’un qui n’est pas impliqué dans le système
 Tout individu appartenant au système fabrique sa propre liste des importances qu’il reconnaît aux autres.
 La contestation de l’importance existe depuis que le monde est monde.
 L’espoir de la liberté est associé à cette contestation.

2. L’importance positive et l’importance négative

Personne ne peut vivre sans se considérer comme important.

Deux interprétations co-existent :

1) Importance positive :
 chacun crée une hiérarchie dans laquelle il soit suffisamment haut placé
 suivant un critère arbitrairement choisi
 sans se soucier de l’accord des autres
 un tel système de critères peut être considéré comme une utopie réalisée
 il assure cette satisfaction à tous les échelons d’une société,
 il repose sur les critères de l’importance positive de chacun par rapport aux autres.

2) Importance négative :
 elle est fonction de critères qui réduisent l’importance des autres par rapport à l’importance qu’un individu s’attribue.

3. La société de « l’anonymat »

L’importance, facteur poussant vers le non-paternalisme est favorable à l’égalitarité, mais une autre intention de la plupart des grandes utopies est celle de l’anonymat.

Les produits, les actes, les œuvres non signés n’influencent pas l’importance individuelle dans la société.
 une telle société rendrait égales les importances individuelles
 elle n’encourage pas à fournir le moindre effort.

4. Importance et situation sociale

Conclusions à propos de l’importance

La situation sociale est le résultat d’une comptabilité des influences, évaluation faite de l’extérieur par un observateur qui ne fait pas partie du système
 évalué de l’intérieur, la personne attribuera à ce rôle une importance arbitraire.

L’importance est le résultat de la situation sociale évaluée suivant les critères arbitraires choisis par un seul individu pour qui ses critères et sa situation sociale dans la hiérarchie sont terriblement importants.

L’importance dépend des valeurs personnelles, de l’importance que quelqu’un attribue à l’importance que les autres lui attribuent.

En réalité (et heureusement), l’importance d’une influence n’est ni observable ni mesurable, car elle n’est pas communicable.

D’où un répertoire de quatre alternatives :

1) - "égalité objective/égalité subjective" : une idéologie ou une morale est nécessaire, généralement imposée de l’extérieur, le plus souvent considérées comme d’essence divine, données par un dieu ou par un surhomme.

2) - "égalité objective/inégalité subjective" non paternaliste, fonction de la diversité des gammes de valeurs individuelles, permet chacun d’assurer son importance, implique, en même temps, une limitation numérique quant au nombre des membres. Ce sont des utopies parfaitement réalisables.

3 - 4) Pour "inégalité objective/égalité subjective" et "inégalité objective/inégalité subjective" la société ne pouvant plus être égalitaire, il ne peut plus être question d’utopies réalisables.

Les individus de ces sociétés égalitaires ou l’importance individuelle est satisfaite sont plutôt heureux et désireront perpétuer cette situation.

5. La grande utopie de l’immobilisme

Le plus grand nombre de toutes les utopies, réalisées ou imaginées, ont été du type immobiliste.

La perpétuation d’une situation satisfaisante, répond à trois axiomes :
 elle naît de la peur d’une insatisfaction qui résulterait de la perte de la satisfaction momentanée
 elle fait usage d’une technique existante
 elle dépend d’un consentement collectif.

Exemple : la pratique de l’agriculture
 déboisement, disparition d’espèces animales, érosion, etc.
 ce fut un des pires déséquilibres écologiques jamais produit l
 nous sommes les descendants de l’homme agraire
 nous ne nous en portons pas plus mal, ayant oublié l’homme préagraire.

Le bouleversement actuel peut devenir le point de départ d’une nouvelle espèce.
 la peur du changement est une utopie immobiliste de notre génération.
 cette utopie d’immobilisme est la dernière phase d’une utopie réalisée, la révolution agraire.

Pour notre ancêtre amphibie
 nous avons réalisé son utopie
 puis nous avons immobilisé son utopie…
 …vivre sur la terre ferme.

L’immobilisme est un but difficile à atteindre.
 Il exige d’être à l’abri des perturbations extérieures.
 Il représente la situation rêvée par tout gouvernement, toute législation, toute technologie et toute science.

Les sociétés immobiles se caractérisent par
 leur isolation "en vase clos"
 leur taux de croissance démographique extrêmement bas.
 Le contenu de l’immobilisme n’est pas une utopie
 Le contenu de l’immobilisme peut être le résultat d’une utopie.

Quelle organisation sociale n’est, ou n’a pas été, le résultat d’une utopie qui l’a précédée ?

6. Du « ratage » des utopies réalisables

Si tant d’utopies sociales sont réalisables…
 si l’immobilisme lui-même est aussi une utopie réalisable…
 pourquoi la plupart des tentatives d’utopies ratent ?

Toutes les utopies sociales réalisables qu’on a tenté,
 de Platon à Jésus, de la Constitution américaine à Marx,
 ont été des utopies ratées

Le mot utopie a pris une résonance péjorative ou ironique.
 pas de remède miracle à ce ratage,
 essayons un diagnostic sans la banale accusation de la nature humaine

Récapitulons :

 1. les conditions d’émergence nécessaires : insatisfaction, technique utilisable et consentement collectif ;

 2. la proposition soit "de l’extérieur" soit par ceux qui supporteront les risques de la proposition. Ceci implique l’existence d’un feed-back continu exprimé en un langage compréhensible par tous ;

 3. la description en un langage objectif ;

 4. dans ce langage, société et environnement sont des synonymes ;

 5. les utopies recherchées sont la société égalitaire, de non-compétition ;

 6. la limite numérique (conditions de seuils).

Cette récapitulation donne le diagnostic des ratages
 nous ne voyons plus les utopies qui ont réussi
 elles nous semblent banales et évidentes
 le succès d’une utopie réalisable transforme cette utopie même.

La raison de cette transformation

a. l’adhésion des masses à l’utopie qui a réussi.
 le dépassement du seuil numérique entraîne la désintégration de l’organisation qui était à la base de l’utopie ;

b. l’immobilisme au moment de la réussite
 l’institutionalisation change tacitement une organisation non paternaliste en une autre, paternaliste ;

c. l’introduction des gammes de valeurs individuelles, de "l’importance" afin de s’adapter aux individus « réels » 
 le feed-back continu est la clé de l’autopréservation des utopies réalisées
 les utopies non paternalistes ont la meilleure chance de survivre.

Il existe un très grand nombre de réussites dans la réalisation d’utopies
 toutes font usage d’une autorégulation

L’aide d’un système de feed-back continu empêche la dégradation
 par le surnombre
 par l’institutionnalisation
 par le changement des gammes de valeurs personnelles.

Cet article est un "condensé"
 Voir absolument le texte intégral :
 http://www.lyber-eclat.net/lyber/friedman/utopies.html

Auteur(s)
ecoo

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Il y a 1 contribution(s) au forum :

Utopie réalisable - 7
(1/1) 5 janvier 2013, par Odinot
 
Utopie réalisable - 7
5 janvier 2013, par Odinot   [retour au début des forums]

A Toutes fins utiles


Marseille le 03/01/2013
Une utopie réalisable
(Réflexions d’un citoyen du monde sur l’essentiel)
Le communisme ne marche pas, le capitalisme ne marche plus.
Proposons une troisième voie : pacifiquement et sans précipitation.
On l’étudie maintenant pour un début d’application dans 40 à 50 ans…….


Où sommes nous ?
Nous évoluons sur une planète privilégiée perdue dans un univers hostile, fait de roches, de gaz de particules, et soumis à des températures extrêmes.
Cet univers a-t-il été conçu ou non par un dieu « créateur » ?, Personne ne peut apporter à ce sujet de réponse pertinente. Le problème religieux doit donc se cantonner au niveau de la conscience individuelle et non collective.
La vie a envahi la terre ; trois règnes s’y côtoient : l’animal, le végétal, et le minéral.
Mais au cours de ces deux derniers siècles, un animal : l’homme, a pris le contrôle de l’ensemble, or, visiblement la situation lui échappe, et il ne sait comment gérer cette planète dont il s’est arrogé la propriété
Nos problèmes
Une trop rapide augmentation de la population, multipliée par sept en deux siècles, appelait de profondes transformations sociales, mentales, économiques environnementales et d’infrastructures sans communes mesures avec les moyens disponibles et les politiques suivies durant la même période.
En même temps que le nombre de bras augmente les besoins en main d’œuvre diminuent, du fait de la mécanisation, de la robotisation et de la course à la productivité.
Une fraction non négligeable de la population, ne dispose pas de moyens d’existence décents, tandis qu’une infime minorité accumule des richesses de façon démesurée.
L’homme, excelle dans les sciences, et la production, mais il est totalement dépassé aux plans : politique, économique et même philosophique.
L’environnement se dégrade, les ressources s’épuisent.
Arrêtons là le constat, et donnons-nous comme objectif d’imaginer un type de société ou l’humanité toute entière trouve sa cohésion et gère « en bon père de famille », l’ensemble de la planète
Que souhaitons nous ?
Comme nous le constaterons ci-dessous, c’est une utopie techniquement réalisable, mais mentalement impossible car nous avons des difficultés à abandonner nos repères habituels
Quatre questions essentielles pour le devenir de l’humanité
1/ - Population : Combien d’hommes et avec quel niveau de vie, la planète peut-elle admettre sans mettre en cause les équilibres naturels ?
2/ - Moyens d’existence : Comment permettre à chaque individu de se nourrir d’être protégé soigné, éduqué tout au long de sa vie ?
3/ - Sécurité : Comment assurer la sécurité collective et individuelle ?
4/ - Environnement : Comment laisser à nos successeurs une planète non épuisée ou dégradée ?
Que pouvons nous ?
Voici les réponses que j’entrevois au plan « technique »
Gouvernance mondiale
Confier à un gouvernement mondial, (émanant d’une ONU complètement redéfinie) les grandes orientations qui s’imposent désormais à l’humanité.
Ce gouvernement disposerait de deux atouts majeurs : d’une monnaie unique ( rien à voir avec ce que l’on connaît actuellement), et d’une armée mondiale, constituée de l’ensemble des armées nationales ; (soustraites à l’autorité des gouvernements nationaux).
Il serait le garant des « droits de l’humanité », des « droits de l’homme », et du « droit au travail pour tous ».
(Prévoir une organisation de ce pouvoir excluant toute possibilité de dérive dictatoriale).
Les notions de pays, et de nations ne seraient nullement remises en cause Par contre les régimes seraient obligatoirement des démocraties.
1 / - Population
Nous savons calculer la population globale admissible en fonction des ressources planétaires et du niveau de vie
Par exemple actuellement (1,2 milliards d’habitants peuvent vivre comme un américain moyen, ou 33,6 milliards comme dans les pays les plus pauvres)
Nous sommes 7 milliards d’hommes sur terre et ce chiffre s’accroît environ d’un milliard tous les douze ans. Une politique contraignante de limitation des naissances permettrait de réguler ce « paramètre » en posant comme donnée fondamentale qu’il est préférable d’éviter une naissance que de tuer un être humain par la sélection naturelle, la misère ou la guerre.
Il pourrait même être envisagé de revenir à une population mondiale de l’ordre de 4 milliards dans deux ou trois siècles
Limiter les naissances : on sait faire

2 / - Moyens d’existence
Je vais essayer de préciser ma pensée de façon caricaturale, car je ne suis pas un spécialiste et le domaine est trop vaste.
Ce que chacun peut constater c’est qu’une activité permet de dégager de la richesse, mais implique salaires, investissements, frais de fonctionnement dividendes et impôts, au sens large du terme).
On se rend compte que nos états modernes sont de plus en plus impliqués en matière de fonction publique, d’infrastructures et de réduction des inégalités.
Tout le monde réclame de plus en plus de moyens. Or ces moyens proviennent soit de l’impôt soit de la dette.
Quelque soit le cas de figure, l’écart entre objectifs souhaitables et moyens disponibles ne peut que s’accroître. Celui qui prétendrait le contraire dans le système actuel se trompe ou nous trompe.

Il faut donc trouver autre chose :
L’idée, consiste en une sorte de synthèse entre communisme et capitalisme.
Le développement des techniques et plus particulièrement de la robotisation laisse de plus en plus de monde en dehors du circuit traditionnel du travail.
Parallèlement une quantité énorme de taches utiles, ne sont pas accomplies, car elles apparaissent contre-productives
Or, dans le droit de l’humanité doit figurer un droit au travail pour tous.
La solution consiste à concevoir une société à trois vitesses et un financement adapté :

1/ - On garde le schémas actuel du capitalisme, mais on supprime l’impôt (Inégalitaire, impopulaire et, cher à récupérer). (Voir ci-dessous comment cela est possible.)
2/ - On réorganise la fonction publique en tenant compte de son financement par la banque mondiale. (Voir chapitre suivant)
3/ - On crée un circuit social, chargé de procurer impérativement un emploi à tous ceux qui n’ont pu s’intégrer ou se maintenir dans les deux précédents circuits économiques.
Ce secteur est également financé par la banque mondiale dans le cadre du budget préparé par chaque état et accepté par le gouvernement mondial.
Les tâches susceptibles d’être réalisées dans ce troisième circuit sont innombrables, en voici quelques exemples : (surveillance et soins aux personnes âgées, aux enfants, aux infirmes, amélioration du cadre de vie dans un quartier, une ville, un pays, entretien des forêts, reboisement, formation des adultes, lutte contre la désertification, soutien scolaire, actions citoyennes, etc., etc.)
Des critères de rentabilité doivent être pris en compte dans ce troisième secteur afin que tout salaire versé corresponde à un travail effectif, utile et de qualité. Les négligences sont sanctionnées par une mise à pied temporaire et sans salaire.
Tout travail procurant un pouvoir d’achat, le secteur concurrentiel s’en trouve dynamisé.
Concrètement : les salaires sont plus attractifs dans les deux premiers circuits que dans le troisième. Chacun trouve néanmoins, un emploi correspondant à ses mérites et motivations et peut passer d’un secteur à l’autre.

Financement du secteur non concurrentiel
On pose comme objectif économique mondial, que dans le délai raisonnable d’un siècle, tous les états disposeront s’ils le souhaitent de moyens d’existence équivalents, en s’efforçant de niveler plutôt vers le haut que vers le bas.
Le gouvernement mondial a la maîtrise de la monnaie unique. Celle-ci ne peut donc s’apprécier ou, se déprécier par rapport à aucune autre. Il convient seulement de conserver un équilibre entre le montant global de la monnaie émise et le volume total des biens et services proposés. Cela est rendu possible grâce à un circuit court de la monnaie.
On ne thésaurise plus, puis que l’on est garanti de percevoir des revenus tout au long de son existence (droit au travail et à la retraite). La discrimination par l’argent disparaît. Seul, le train de vie distingue les plus productifs, et les plus créatifs. On peut envisager qu’une grille des rémunérations impose qu’aucun homme ne puisse percevoir un salaire ou revenu supérieur, par exemple, à 50 ou 100 fois le salaire minimum. La motivation reste cependant suffisante pour que le génie humain continue de s’affirmer.
Le montant des retraites est indexé sur le salaire moyen perçu au cours de la vie active.
La mendicité est interdite sauf éventuellement pour raison spirituelle. ( ?????)
Les handicapés perçoivent le salaire minimum s’ils ne peuvent travailler.
Les moyens financiers ne doivent pas provenir de l’impôt, ils sont simplement émis par la banque mondiale selon une planification et une modélisation à mettre sur pied. Ils se traduisent pour chaque pays par des droits de tirage équivalents au budget présenté par chaque état et accepté par l’autorité mondiale
L’argent émis doit couvrir tous les besoins de la fonction publique, les investissements publics, et le droit au travail pour tous, selon un taux de progression devant permettre une parité économique de tous les états à échéance d’un siècle.
En résumé, le gouvernement mondial édite de la monnaie qui lui permet de financer la fonction publique et de payer tous les travailleurs des secteurs : public et social. Une consommation normale s’effectue tout au long de l’année, consommation à laquelle doit s’adapter et répondre le secteur concurrentiel.
Il conviendra de prévoir un système de régulation pour « éponger » l’excèdent de monnaie qui aurait pu être émis par rapport aux biens et services disponibles .et éviter la reconstitution de très grosses fortunes ainsi qu’une inflation mondiale.

Ce n’est pas une mince affaire que de tenter de planifier et modéliser tout cela tant aux échelons nationaux qu’au niveau mondial. C’est donc un véritable défi à relever conjointement par les informaticiens les économistes new-look, et les industriels

Il semble difficile d’affirmer la possibilité ou l’impossibilité d’entamer une telle démarche au niveau mondial. Par contre la faisabilité pourrait être vérifiée en chargeant L’ONU de mettre en place un tel système dans une Ile réputée pauvre telle que Haïti et la République Dominicaine sa voisine mieux développée.
Du travail et des moyens d’existence pour tous : on peut faire !

3/ - Sécurité
 Sécurité collective
Il faut absolument retirer à tous les chefs d’état le droit et la possibilité de faire la guerre.
A cet effet toutes les armées sont placées sous l’autorité du gouvernement mondial. Chaque état fournit et entretient le contingent qui lui est assigné, mais celui-ci est cantonné, 50% sur le territoire national, 50% à l’étranger, afin d’échapper à toute tentative d’utilisation de l’armée nationale par les gouvernements locaux. Chaque état doit donc héberger sur son territoire en contre partie, une quantité équivalente de militaires étrangers.
L’armée mondiale intervient à l’initiative du gouvernement mondial pour régler toute velléité de conflit.

— Sécurité individuelle
Police et gendarmerie disposent également des moyens militaires (non utilisés en permanence), pour leur action de prévention ou de répression.
Les prisons sont réduites. (Elles n’ont pas prouvé leur efficacité) Toutefois, la société doit se protéger efficacement contre tous ceux qui l’agressent.
Les peines prévues par le code pénal, totalement révisé, sont de deux sortes :
- Travaux d’intérêt général pour les premiers délits mineurs, et les délinquants récupérables.
- Prison ou (cela va faire hurler) amputations physiques graduelles (au choix) pour les fautes graves et les récidivistes conformément au code pénal révisé, (à partir d’une phalange d’un doigt). La peine est exécutée en milieu hospitalier spécialisé. Le condamné retrouve immédiatement sa place dans la société et conserve son droit au travail, toutefois une période probatoire est exigée durant laquelle le délinquant est doté d’un bracelet électronique. Cette proposition à priori choquante paraît cependant plus humaine, mieux adaptée et plus dissuasive que les solutions actuelles.
Personnellement entre cinq ans de prison et l’amputation d’un doigt, je choisirais la seconde solution

Assurer la sécurité individuelle et collective : on sait faire

4 / -Environnement
Actuellement, la protection de l’environnement grève les prix de production, on fait donc semblant de prendre en compte ce problème, mais en réalité, il est largement marginalisé. Les océans se vident de leur faune, les puits de pétrole s’épuisent, les nappes phréatiques se dessèchent, les forêts disparaissent, la planète se réchauffe etc.
Le droit au travail et la monnaie unique permettent de traiter cette question au fond, et d’inverser la tendance à la dégradation. De très grands travaux peuvent être entrepris tels que reconstitution des forêts tropicales, arrêt de la désertification, reconquête progressive des déserts, recyclage systématique des matières premières, dépollution des sites, amélioration des paysages urbains, recherche d’énergies nouvelles :(fusion nucléaire, batteries pour stocker l’électricité des voitures), et non polluantes etc.
Protéger l’environnement on sait faire !

Utopie ou non ?
A priori, tout ceci procède du rêve et ne peut être suivi d’effet car les mentalités ne sont pas prêtes aux nécessaires adaptations
« Pouvoir » n’est pas « vouloir » !
On ne sait pas faire !
- Dégager un consensus
- Prévoir et organiser à moyen et long terme
- Changer d’échelles de valeurs

Avant de renoncer il serait bon, sous l’autorité de l’ONU, que chacune de ces suggestions soit soumise respectivement à des groupes de philosophes, de scientifiques, d’économistes, et de politiques d’horizons différents, en leur demandant :
D’en faire une critique comparative et constructive par rapport à la situation actuelle
De vérifier leur cohérence et leur faisabilité
En cas d’adhésion significative à ces principes, il leur appartiendrait également d’échafauder un calendrier sur une quarantaine d’années pour la préparation et la mise en œuvre toujours sous l’égide de l’ONU.
Mais là encore nous sommes en pleine utopie, car :
L’ONU ne peut être mandatée que par des gouvernements
Or, aucun gouvernement ne cautionnera, une future amputation de ses prérogatives sur les deux pôles du pouvoir que sont l’armée et la monnaie.
Si une action doit se dessiner, pacifiquement elle ne peut démarrer que de la base, organisée en associations : locales, nationales, internationales. Il est certain qu’un foisonnement d’idées pourrait en sortir via Internet, prouvant que d’autres choix sont possibles essentiels et urgents.
Lorsque les médias s’empareront à leur tour du sujet, les responsables politiques aiguillonnés par leur base seront enfin contraints de s’occuper des vrais problèmes de l’humanité.
Michel Odinot
odinot.michel@neuf.fr
PS : Le contenu de ce texte peut, sans autre accord, être modifié et utilisé par tous ceux qui s’intéressent au sujet et souhaitent l’améliorer ou le prendre à leur compte.

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