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ÉCOOCIVISME

Utopie réalisable - 4


Notes de lecture d’après le texte de YONA FRIEDMAN - UTOPIES RÉALISABLES - Chap. IV

samedi 3 avril 2004, par ecoo


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Ces notes concernent l’environnement dans lequel aura à se propager l’utopie "réalisable". Actuellement, chaque groupe Sel, indépendant, autonome, de par l’usage d’une unité comptable interne, est en adéquation avec les contraintes naturelles recensées par Y. Friedman .

Notes :


IV - L’ENVIRONNEMENT

Notre comportement est façonné pour faire face à un monde réduit parce que notre imagination est limitée.

1. L’idée de l’écologie sociale

Groupe critique et impossibilité de survie des grandes organisations régulent la coexistence des sociétés comme un écosystème régule la coexistence des espèces.

D’où l’expression "écologie" sociale :
 un élément concerne la croissance du groupe
 un autre concerne la sélection sociale :
 le système de règles est inventé dans le but de maintenir un certain type de situation dans le même groupe génétique.
 ce système semble aller de pair avec la sélection naturelle, qui postule la survie des plus aptes.

L’écologie sociale est un système de
 groupe critique : limites quantitatives
 sélection sociale : limites qualitatives

2. L’environnement, c’est "les autres"

En écologie l’équilibre réagit à toute perturbation,
 soit en retournant à l’état d’équilibre qui avait précédé
 soit en retrouvant un autre équilibre, très différent.

C’est un mécanisme mixte : personnes et objets.
La notion d’environnement remplace celle de société.

L’utopie non paternaliste envers les personnes et paternaliste quant aux objets, peut-être réalisable en faveur des personnes au détriment des objets.

Exemple d’une classe égalitariste qui dirige et exploite des esclaves/objets.

La dépendance par rapport aux "objets" apparaît en cas de grèves ou de carence : électricité, voiture, chauffage central…

3. "Individus" et "objets"

L’objet est un élément qui n’a pas de buts propres, communicables
 le paternalisme est admissible.

La personne ou individu est un élément pour lequel les propres buts sont importants
 le paternalisme est inadmissible.

4. L’infrastructure, c’est le nombre

Sont essentiels :
 le nombre des éléments "personnes et objets",
 leur proportion dans une société ou "environnement"

Ces éléments déterminent
 le répertoire des organisations sociales ou environnementales possibles
 et les utopies réalisables.

5. Le problème de "l’accès"

Partant de l’utopie tout court nous parvenons à l’utopie sociale non paternaliste réalisable et nous avons défini l’infrastructure liée au problème de l’accès.

Exemple : chercher une personne dans une foule dépend
 du nombre de personnes
 de la vitesse de l’opération de sélection
 du temps dont dispose l’opérateur
 du nombre d’informations ou d’influences qu’une personne humaine peut recevoir durant une période déterminée

Les utopies réalisables dépendent de "l’accès" ou propagation de l’influence.

6. L’impossibilité de la communication généralisée

Accès et groupe critique montrent l’importance de la persuasion comme critère principal de la réalisabilité des utopies :
 Le syndrome de la Tour de Babel, organisation aux buts démesurés.
 L’ordre préexistant attend que la loi du groupe critique fasse son effet.

Autres aspects :
 Exemple : un message télévisé mondialement n’est pas encore une influence car la réaction est imprévisible. Le message devrait être re-répété et ré-adapté au fur et à mesure des réactions rçues en retour ce qui est inimaginable.

 Exemple : les décisions prises par un gouvernement au vu d’un rapport quotidien sur les comportements des gouvernés, dépendent beaucoup plus des omissions, volontaires ou non, que de la volonté ou du programme des dirigeants.

Il en résulte que :
 dans un système social le comportement marginal de quelques individus peut être plus caractéristique que le comportement statistique du système entier.
 les dirigeants négligent le pays réel en faveur de symboles de pays nommés France, Angleterre… puis forment un club des porte-parole de ces entités dont le nombre est inférieur au groupe critique approprié.
 pendant ce temps l’humanité agit en petits groupes très faiblement reliés entre eux.

7. Le phénomène Gandhi

Deux exemples historiques : Japon et Inde.
 L’autoségrégation dans le Japon des Tokugawas dresse des rideaux de fer autour du pays et entre les provinces. La migration n’était pas autorisée. La non-communication résultait de la pression policière.
 L’autoségrégation en Inde -500 000 villages indépendants, 50 000 sous-castes compartimentées- exclut l’illusion d’un gouvernement central. La survie, les décisions sont débattues et réglées par village et sous-caste et ne mettent pas en danger l’ensemble des petits groupes.

Le phénomène Gandhi représente l’exception :
 l’individu essaye de propager une idée via les radios et les journaux mais les messages ne parviennent pas à la masse.
 Gandhi donne l’exemple, l’exemple est suivi, et son message parvient - au moins partiellement - à la masse des 300 millions d’Indiens.

On peut en déduire que la communication généralisée
 est possible s’il s’agit de faits, de choses que tout le monde connaît déjà
 n’est pas possible pour la propagation des idées nouvelles.

8. La communication de masse étouffe les idées nouvelles.

 la sélection des idées nouvelles ne peut être que mal faite
 la terminologie n’est pas établie et exige un temps de réflexion
 la sélection conservera automatiquement le plus médiocre, le déjà connu.

 la communication la plus efficace reste celle du face à face
 les petits groupes possèdent chacun leur langage propre
 la mimique et les gestes aident à réduire les malentendus

9. La surproduction de "déchets"

Notre relation à la production de déchets était, auparavant, inobservable.

Chaque organisme sélectionne les composants qui lui sont utiles et en rejette une quantité très supérieure.
 Un être vivant est une usine à déchets.
 Une partie est recyclable. Au delà, la pollution commence.
 Environ 70 % de l’énergie humaine est consacrée à la production de déchets.

10. "Rubbish is beautiful" ou de l’utilisation des déchets

Réduire la surproduction des déchets en changeant l’opération-clé : la sélection, changement d’attitude face à un déchet qui s’accumulait au-dessus de la quantité critique. Il est plus facile de changer notre attitude que d’éviter ce dépassement.

 La quantité critique est caractéristique à une espèce
 L’organisation peut changer, une fois la quantité critique dépassée.

11. Le "groupe critique" de la production

Groupe critique des espèces vivantes :
 les facteurs ne sont pas facultatifs
 l’homme ne peut rien pour les changer,

Groupe critique des déchets :
 les facteurs dépendent presque complètement de l’homme et à peine de l’objet.

Le retour des groupes sociaux au-dessous du groupe critique résoudrait-il les problèmes de pollution ? entraînerait-il la disparition du commerce et de l’échange, causes du dépassement du groupe critique ?

Il est justifié de poser ces questions et de supposer que le retour à des groupes critiques typiques pour une structure sociale donnée résoudrait la plupart de nos problèmes économiques, c’est à dire les relations entre la production, la propriété et les échanges.

À voir : notes de lecture des chapitres suivants ;

A voir absolument : le texte intégral sur
 http://www.lyber-eclat.net/lyber/friedman/utopies.html

Auteur(s)
ecoo

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