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Utopies concrètes et décloisonnement
Les utopies concrètes sont-elles de gauche ?
Utopies plurielles
Pour la contestation globale
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Les Utopies concrètes peuvent être regroupées autour de cinq principes organisateurs qui expriment la logique sous-jacente et la cohérence de leur dynamique.
1 – Principe d’autonomie :
C’est l’idée selon laquelle toute personne a le droit de vivre selon ses aspirations propres, de déterminer librement ses choix et expériences ; au fond c’est le droit à la réalisation et à l’accomplissement personnels.
Il s’oppose au syndrome de soumission à des autorités dominatrices et aliénantes, qu’elles soient de nature politique, religieuse, économique ou autre.
Exemples : lycées autogérés, familles choisies, voyageurs libertaires, auto-construction, exploration intérieure, projet de vie
2 – Principe de respect :
Il exprime le droit pour tout être de vivre sans avoir à subir d’agression de quelque nature que ce soit (physique, chimique, sonore, etc.). Il est intéressant de noter que ce principe s’applique non seulement aux êtres humains, mais également aux animaux, végétaux, ainsi qu’à la planète elle-même, tous êtres dignes de respect.
Il s’oppose au syndrome de violence, prétendument légitimée par les institutions établies et les intégrismes, dans l’exercice de leur hégémonie et de leurs privilèges.
Exemples : lutte contre l’exploitation et la torture animales, agriculture biologique, défense des droits des peuples minoritaires, médecines douces, technologies non-polluantes (notamment en ce qui concerne les véhicules), investissements éthiques, (médiations non-violentes…).
3 – Principe de bienveillance :
Il affirme pour tous le droit au bien-être, découlant de l’idée que nous sommes sur Terre non pour souffrir mais pour être heureux.
Il s’oppose au syndrome du renoncement et aux concepts de souffrance rédemptrice et de travail obligatoire, véhiculés à la fois par les idéologies judéo-chrétienne et laïque.
Exemples : revenu universel d’existence (fin de la dualité travail/loisir), logement pour tous, alternatives à l’incarcération, méthodes éducatives sans contraintes ni compétition.
4 – Principe de communication :
Il manifeste le droit à l’expression pour tous, selon l’idée que chacun mérite d’être écouté, et que prendre en considération toutes les opinions est la seule solution pour parvenir à un contrat social véritable.
Il s’oppose au syndrome d’ostracisme selon lequel l’autre (celui qui n’est pas de ma classe, mon clan, mon parti politique, ma religion ou ma famille…) est un ennemi, ainsi qu’à l’idée de représentation (de délégation) qui réserve aux seules autorités (politiques, religieuses ou scientifiques) la possibilité de s’exprimer et de décider.
Exemples : médiations non-violente dans les banlieues, démocratie directe, conseils municipaux d’enfants, démarches psychothérapeutiques (communication intérieure), groupes de paroles, réseau des possibles…
5 – Principe de coopération :
L’intérêt collectif suppose la mise en commun des moyens, des idées, des énergies et des talents de l’ensemble des membres de la communauté concernée. Il implique la responsabilisation c’est-à-dire la reconnaissance de chacun comme un acteur responsable et utile du fonctionnement social global.
Il s’oppose au syndrome d’égocentrisme, résultant du dogme absurde du libéralisme économique selon lequel la recherche par chacun de son intérêt égoïste, créerait une société d’abondance pour tous. On connaît les désastreuses conséquences sociales et écologiques de ce primat systématique de l’avidité.
Exemples : systèmes d’échanges locaux, commerce équitable, écovillages, permaculture, énergies renouvelables, systèmes de recyclages (coopération avec l’environnement).
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